I. Polynômes du second degré
définition
La fonction f est une fonction polynôme du second degré lorsqu’il existe trois nombres réelsa,b et c aveca\neq0 tels que\forall x\in \mathbb{R}, f(x)=ax^2+bx+c.
Exemple:
Parmi les fonctions suivantes, lesquelles sont des fonctions polynômes du second degré?
f:x\mapsto 3x^2+2x-5
g:x\mapsto -2x^2+3x-7
h:x\mapsto x(2x-3)
i:x\mapsto \frac{1}{x}
j:x\mapsto \frac{3x^2+2x-5}{2x^2-7x+1}
k:x\mapsto x^3+6x-1
l:x\mapsto x^2-3x
Les fonctionsf,g,h etl sont des fonctions polynômes du second degré.
Courbe représentative
La courbe représentative d’une fonctionP polynôme du second degré définie parP(x)=ax^2+bx+c est une parabole d’équationy=ax^2+bx+c.
Elle possède un axe de symétrie d’équationx=\frac{-b}{2a}.
Variations et extremum de la fonctionP:x\mapsto ax^2+bx+c
Une fonction polynôme du second degréP:x\mapsto ax^2+bx+c admet un extremum:
- Sia>0, alorsP admet un minimum égal à\beta=P(\alpha) et atteint pourx=\alpha=\frac{-b}{2a}. De plusP est décroissante sur\left]-\infty;\alpha\right] et croissante sur\left[\alpha;+\infty\right[.
- Sia<0, alorsP admet un maximum égal à\beta=P(\alpha) et atteint pourx=\alpha=\frac{-b}{2a}. De plusP est croissante sur\left]-\infty;\alpha\right] et décroissante sur\left[\alpha;+\infty\right[.
On a donc le tableau de variation suivant:
Sia>0 :
x -\infty \alpha +\infty f(x) \beta
sia<0 :
x -\infty \alpha +\infty f(x) \beta
~
Exemple:
Déterminer l’extremum local de la fonctionP définie sur\mathbb{R} parP(x)=-2x^2+3x-7.
P est une fonction polynôme du second degré.
a<0,\alpha=\frac{-3}{2\times(-2)}=\frac{3}{4} et\beta=P(\alpha)=-2\alpha^2+3\alpha-7=-2\left(\frac{3}{4}\right)^2+3\times\left(\frac{3}{4}\right)-7=-2\times\frac{9}{16}+\frac{9}{4}-7=-\frac{9}{8}+\frac{18}{8}-\frac{56}{8}=-\frac{47}{8}.
DoncP admet un maximum qui vaut-\frac{47}{8} et qui est atteint pourx=\frac{3}{4}.
De plus,P est croissante sur\left]-\infty;\frac{3}{4}\right] et décroissante sur\left[\frac{3}{4};+\infty\right[.
On a donc le tableau de variations suivant:
x -\infty \frac{3}{4} `$$+\infty$$ f(x) -\frac{47}{8}
~
II. Les graphes orientés
Définition et vocabulaire
Définition
Un graphe orienté est composé:
- de sommets
- des arcs reliant des couples de sommets dans un sens donné, représentés par des flèches.
Exemple de graphe
Voici la représetnation d’un graphe.
Il possède 4 sommets d’étiquettes a, b, c, d.
Il possède aussi 5 arcs:
- de a vers b
- de a vers c
- de d vers a
- de c vers d
- de b vers c
Vocabulaire
L’origine de l’arc est le sommet duquel part l’arc. On l’appelle aussi source de l’arc.
Le but de l’arc est le sommet vers lequel pointe l’arc.
Un successeur d’un sommetx est un sommet but d’un arc d’originex.
Un prédécesseur d’un sommety est un sommet origine d’un arc de buty.
Exemple
Avec le graphe orienté précédent, on peut remplir le tableau ci-dessous:
Sommet | prédécesseurs | successeurs |
---|---|---|
a | d | b , c |
b | a | c |
c | a , b | d |
d | c | a |
Modélisation d’un réseau électrique
On peut modéliser un réseau électrique par un graphe:
- les sources électriques, les cibles et les noeuds intermédiaires sont des sommets.
- les lignes hautes, moyennes et basses tensions sont les arcs ayant des poids égaux à l’effet Joule.
Le but est de minimiser les pertes dues à l’effet Joule.
Dans un réseau électrique construit de façon optimale, on a les contraintes suivantes:
- La somme des intensités entrantes dans un noeud intermédiaire est égale à la somme des intensités sortantes.
- L’intensité totale arrivant à chaque cible est imposée par l’intensité utilisée par la cible.
- Les sources peuvent fournir au maximum les puissancesP_{max}.
Comme l’intensité totale arrivant aux cibles est fixée, les pertes par effet Joule ne peuvent pas être minimisées.
La perte totale des sources par effet Joule est égale àPerte=R_1I_1^2+R_2I_2^2.
On peut minimiser cette perte puisqueI_1 etI_2 peuvent être ajustées.
La somme des intensité entrantes est égale à la somme des intensités sortantes du noeud intermédiaire donc:I_1+I_2=I_3+I_4.
Il vient donc queI_2=I_3+I_4-I_1.
AinsiPerte=R_1I_1^2+R_2(I_3+I_4-I_1)^2.
En développant cette dernière expression, on obtient un polynôme du second degré enI_1.
Il suffit alors de trouver le minimum de cette fonctionPerte.
Exemple:
Dans le réseau de distribution précédent:
- la source 1 délivre une puissance maximale de 18000W avec une tension de 360V et une résistance de 0,6\Omega.
- la source 2 délivre une puissance maximale de 9000W avec une tension de 260V et une résistance de 0,8\Omega.
- la cible 3 délivre une puissance de 3kW avec une tension de 230V.
- la cible 4 délivre une puissance de 15kW avec une tension de 230V.
Déterminer les pertes par effet Joule minimales.
On a doncR_1=0,6,R_2=0,8,I_{1_{max}}=\frac{18000}{360}=50,I_{2_{max}}=\frac{9000}{260}\approx 34,6,I_3=\frac{3000}{230}\approx 13,0 etI_4=\frac{15000}{230}\approx 65,2.
Ainsi on obtient Perte=0,6\times I_1^2+0,8(13,0+65,2-I_1)^2=0,6\times I_1^2+0,8(78,2-I_1)^2
Perte=0,6\times I_1^2+0,8(78,2^2-2\times 78,2\times I_1+I_1^2)=0,6\times I_1^2+4892,192-125,12I_1+0,8I_1^2
Perte=1,4I_1^2-125,12I_1+4892,192La perte minimale devrait donc être atteinte pourI_1=\frac{-(-125,12)}{2\times 1,4}\approx 44,69A.
On a bien44,69\le 50, c’est-à-direI_1\le I_{1_{max}}.
Donc la perte minimale est atteinte pourI_1=44,69A.
AinsiI_2=13,0+65,2-44,69=33,51A, et33,51\le 34,6 doncI_2=33,51A.On aura doncP_1=0,6\times 44,69^2=1198,32W\approx 1200W etP_2=0,8\times 33,51^2=898,34W\approx 900W.